Contexte: Le diagnostic du phéochromocytome dépend des preuves biochimiques de la production de catécholamine par la tumeur. Cependant, le meilleur test pour établir le diagnostic n’a pas été déterminé.
Objectif: Déterminer le test biochimique ou la combinaison de tests qui fournit la meilleure méthode de diagnostic du phéochromocytome.
Conception, réglage et participants: Étude de cohorte multicentrique de patients testés pour un phéochromocytome dans 4 centres de référence entre 1994 et 2001. L’analyse a inclus 214 patients chez lesquels le diagnostic de phéochromocytome a été confirmé et 644 patients qui ont été déterminés à ne pas avoir la tumeur.
Principales mesures des résultats: Tester la sensibilité et la spécificité, les courbes caractéristiques de fonctionnement du récepteur et les valeurs prédictives positives et négatives à différentes prévalences de pré-test en utilisant des métanéphrines plasmatiques libres, des catécholamines plasmatiques, des catécholamines urinaires, des métanéphrines urinaires totales et fractionnées et de l’acide vanillylmandélique urinaire.
Résultats: Sensibilités des métanéphrines libres de plasma (99% , 96%-100%]) les métanéphrines fractionnées urinaires (97%) étaient plus élevées que celles des catécholamines plasmatiques (84%), des catécholamines urinaires (86%), des métanéphrines totales urinaires (77%) et de l’acide vanillylmandélique urinaire (64%). La spécificité était la plus élevée pour l’acide vanillylmandélique urinaire (95%) et les métanéphrines totales urinaires (93%); intermédiaire pour les métanéphrines sans plasma (89%), les catécholamines urinaires (88%) et les catécholamines plasmatiques (81%); et la plus faible pour les métanéphrines fractionnées urinaires (69%). Les valeurs de sensibilité et de spécificité à différentes limites de référence supérieures étaient les plus élevées pour les métanéphrines libres de plasma utilisant des courbes caractéristiques de fonctionnement du récepteur. La combinaison de différents tests n’a pas amélioré le rendement diagnostique au-delà de celui d’un seul test de métanéphrines libres de plasma.
Conclusion: Les métanéphrines sans plasma constituent le meilleur test pour exclure ou confirmer le phéochromocytome et devraient être le test de premier choix pour le diagnostic de la tumeur.