Taux de LH chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques: les dosages modernes les ont-ils rendus non pertinents?

Objectif Déterminer si l’utilisation de nouveaux tests monoclonaux plutôt que polyclonaux pour mesurer l’hormone lutéinisante (LH) modifie la valeur prédictive des rapports LH et LH /hormone folliculo‐stimulante (FSH) pour le syndrome des ovaires polykystiques.

Concevoir une étude de cohorte prospective.

Établissement d’une clinique d’Endocrinologie de la fertilité et de la reproduction dans un hôpital d’enseignement de Nouvelle-Zélande.

Population Soixante-dix-huit femmes présentant une oligoménorrhée ou un hirsutisme et des ovaires polykystiques à l’échographie pelvienne et 59 témoins volontaires avec des ovaires ultrasonores normaux et un cycle menstruel régulier.

MéthodesLes concentrations sériques de LH ont été mesurées à l’aide d’un dosage radio‐immunologique polyclonal (Amerlex‐M, Johnson &Johnson) et de deux dosages immunométriques monoclonaux (Immulite, DPC; Cobas Core, Hoffman La Roche). La proportion de femmes ayant une concentration sérique élevée de LH dans chaque groupe a été calculée en utilisant à la fois les intervalles de référence de laboratoire locaux actuels et une nouvelle plage de référence dérivée de notre groupe témoin. Les ratios LH / FSH pour les femmes des deux groupes ont également été calculés à l’aide des trois dosages de LH différents.

Le résultat principal mesure les concentrations de LH et les rapports LH:FSH mesurés à l’aide d’immunoessais polyclonaux et monoclonaux.

Résultats En utilisant la plage normale de laboratoire locale, une proportion significativement plus élevée de femmes présentaient une LH élevée lorsqu’elles étaient mesurées avec un dosage polyclonal (23.1%) que lorsqu’il est mesuré avec un dosage monoclonal (12,8% de noyau, 6,4% d’Immulite) (P < 0,05). Les rapports LH / FSH étaient significativement plus faibles lorsque le dosage monoclonal était utilisé et les courbes caractéristiques récepteur-opérateur suggèrent que les rapports LH / FSH de 1 ou moins fournissent la séparation la plus fiable entre les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques et les témoins lorsque ces tests sont utilisés.

ConclusionsLes cliniciens doivent savoir que l’utilisation des dosages monoclonaux de LH se traduira par des niveaux mesurés de LH et des rapports LH/ FSH significativement plus bas chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques que les dosages polyclonaux précédemment utilisés. Il convient de prendre en compte le type de dosage utilisé, lors de l’utilisation de paramètres endocrinologiques dans le diagnostic du syndrome des ovaires polykystiques, ou l’identification des femmes atteintes d’hypersécrétion de LH.

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