Pas vraiment une question de cœur: La science derrière l’amour et l’attraction

Le frisson d’avoir le béguin est familier. Le cœur bat dans la poitrine, les paumes deviennent moites, les mots se brouillent et il y a un étourdissement général. Vous faites tout votre possible pour apercevoir la personne, chercher des excuses pour entamer une conversation, faire de votre mieux pour la faire rire et vous répondre. Cela peut égayer votre journée, et vous pouvez vous sentir euphorique, mais vous pouvez également vous sentir impuissant et un peu plus sensible que vous ne le souhaitez. Se concentrer et faire avancer les choses peut devenir une corvée fastidieuse.

Pas vraiment une question de cœur La science derrière l'amour et l'attraction

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Image par Ylanite Koppens de.

Pas le cœur mais le cerveau

Il s’avère que les métaphores et l’hyperbole entourant l’amour retiennent l’eau. Des études au cours des dernières décennies ont montré comment le cerveau réagit à l’amour – les résultats de la recherche en biochimie soutiennent l’idée que nous traversons des émotions extrêmes dans la poursuite de l’amour.

La primauté de l’engouement

Commençons par le début. Vous tombez sur quelqu’un que vous trouvez instantanément attrayant, sentant l’émotion primitive de la luxure prendre le dessus. L’hypothalamus — une infime partie du cerveau – signale au corps de produire l’hormone sexuelle (testostérone et œstrogène), stimulant les organes génitaux ainsi que les glandes sudoripares. L’excitation est immédiate, mais la moite et la transpiration aussi. Une absorption de testostérone vous rendra également plus alerte et agressif – des sentiments de revitalisation et d’énergie inonderont le corps.

Pourquoi l’amour ne vous permet pas de manger ou de dormir

Si l’objet de votre engouement est quelqu’un que vous voyez tous les jours, disons, dans le métro, le système de récompense du corps entrera en action. Vous êtes peut-être encore en proie à la luxure, mais à ce stade, vous serez également sous l’influence d’une définition plus large de l’attraction.

Une importante étude menée en 2005 a examiné 2 500 cerveaux sous un scanner IRMf. On a montré aux participants des photos de quelqu’un de spécial suivies de photos de connaissances. La zone tegmentale ventrale (VTA) et le noyau caudé, qui stimulent la production de dopamine, l’hormone du plaisir, se sont illuminés en regardant des photos de proches.

Les sentiments d’euphorie sont exacerbés en voyant ou en interagissant avec la personne encore et encore. Cela explique l’impuissance de vouloir passer plus de temps avec quelqu’un que vous écrasez et qui a soif de son attention.

De plus, il y a une injection plus élevée de noradrénaline (ou adrénaline) dans le corps, qui est responsable de l’étourdissement et de l’énergie agitée de l’amour. Il peut également causer de l’insomnie et réduire la faim. Alors voilà: la science dit que vous êtes tellement « amoureux » de quelqu’un que vous ne pouvez ni dormir ni manger.

Les niveaux de sérotonine (l’hormone du bonheur) dans le corps diminuent également lorsque vous êtes attiré par quelqu’un. Des niveaux inférieurs de sérotonine ont également été observés chez les personnes atteintes de TOC (trouble obsessionnel-compulsif) – cela peut expliquer l’intensité de l’obsession et la préoccupation de l’attraction.

L’amour crée des liens forts

Disons que les étoiles se sont alignées et que vous avez attiré l’attention du banlieusard du métro que vous aimez, et que vous formez une relation saine et aimante avec cette personne. Maintenant, le corps libère de l’ocytocine (également appelée hormone du câlin) et de la vasopressine en réponse à une compagnie à plus long terme. Cette phase est connue sous le nom d ‘ »attachement » et des sentiments de confiance et de fiabilité bien fondés la soutiennent. Fait intéressant, l’ocytocine est libérée pendant les rapports sexuels, l’allaitement et l’accouchement. Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, ces hormones jettent les bases de la liaison et des attachements plus féroces.

Il est incorrect de supposer que la compagnie à plus long terme se traduit par un amour de moindre intensité. Une étude récente qui a examiné l’activité cérébrale de ceux qui entretenaient une relation amoureuse et amoureuse depuis en moyenne 21 ans a révélé que les centres de récompense dans leur cerveau s’allumaient également à la mention de leurs proches.

Amour saignant

Bien que tout cela puisse sembler une bonne nouvelle, la plupart d’entre nous ont également connu le côté sombre de l’amour. Jalousie paralysante, insécurité, hypersensibilité et chagrin font tous partie de l’affaire qui tombe amoureuse. L’excitation sexuelle obscurcit une partie du cortex préfrontal qui régule la pensée critique, la conscience de soi et le comportement rationnel – tout cela est partiellement responsable de l’état « fou » d’être amoureux.

Lorsque nous sommes amoureux, notre cerveau produit de la dopamine, « l’hormone du bien-être ». Mais notre cerveau nous récompense également en produisant de la dopamine lorsque nous adoptons des comportements addictifs, comme l’utilisation de drogues récréatives. Ainsi, un retrait de la source du plaisir – l’amour dans une mesure un peu moins importante, on l’espère, que la drogue – entraîne des luttes importantes; les défis du chagrin sont bien documentés et peuvent perturber la vie, du moins à court terme. Le chagrin d’une rupture n’est pas seulement la perte d’un ami cher, mais aussi la perte de sécurité et d’identité personnelle.

L’ocytocine libérée par notre corps lorsque nous sommes amoureux favorise les comportements prosociaux et les sentiments de camaraderie. Mais cela peut aussi être aveuglant. La mentalité de troupeau, la pensée de groupe prolifèrent sur les hypothèses non examinées de la société et l’instinct de protéger les vôtres peut peindre les étrangers avec le large pinceau des préjugés – ainsi, vous aimerez toute personne que vous percevrez comme faisant partie de votre cercle intime et détesterez toute personne que vous estimez défier votre groupe central. La clé est de maintenir un sens de l’objectivité afin de ne pas laisser ces instincts plus primitifs dicter vos actions.

Les hauts et les bas de l’amour sont lentement soutenus par la science. Espérons que, à mesure que nos connaissances et notre conscience entourant cette force mystique grandissent, nous pourrons tisser des liens plus forts et plus sains les uns avec les autres.

Lisez nos conseils pour la première fois que vous faites l’amour.

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Date de mise à jour : 16 janvier 2020 13:28:43 IST

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