Résumé
La dacryocystite aiguë peut être définie comme « une urgence médicale caractérisée cliniquement par l’apparition rapide de douleurs, d’érythèmes et de gonflements, classiquement sous le tendon canthal médial avec ou sans épiphore préexistant résultant principalement de l’infection aiguë du sac lacrymal et des tissus périsaques”. Il représente 2,4% de tous les troubles lacrymaux avec une prépondérance féminine (2:1). Il peut affecter n’importe quel âge et est principalement unilatéral. Les organismes responsables communs comprennent Staphylococcus aureus, Streptococcus pneumoniae, Haemophilus influenzae, Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa. Il existe un spectre varié de ses présentations cliniques allant de la sensibilité et de l’érythème des tissus sus-jacents, du gonflement du sac lacrymal avec régurgitation de matériel purulent et d’un abcès lacrymal franc. Si elle n’est pas traitée, elle peut évoluer vers une cellulite préseptale, une cellulite orbitale, un abcès orbital et une thrombose des sinus caverneux. La prise en charge conservatrice comprend des compresses chaudes, des antibiotiques systémiques et des anti-inflammatoires. La prise en charge chirurgicale définitive est la dacryocystorhinostomie. Le DCR externe peut être effectué avec de bons résultats après la résolution de l’infection et de l’inflammation par un traitement conservateur. La dacryocystorhinostomie endoscopique alternative peut également être réalisée avec de bons résultats même à un stade aigu et peut donc accélérer la récupération et réduire la morbidité.