L’analyse de l’ADN pourrait être utilisée pour résoudre un casse-tête d’identification remontant à plus de 500 ans. Les restes de Christophe Colomb se trouveraient dans la cathédrale de Séville, en Espagne. Cependant, les os enterrés dans la cathédrale de Saint-Domingue en République Dominicainesont également censés appartenir au célèbre explorateur. En 2005, des chercheurs espagnols espèrent extraire suffisamment d’ADN des deux ensembles d’os pour permettre une identification.
Christophe Colomb meurt en 1506 à Valladolid, en Espagne, et y est enterré dans un monastère. Ses restes ont ensuite été transférés à Séville. Cependant, il avait toujours exprimé le souhait d’être enterré dans les Amériques. En 1537, la veuve de son fils Diego a été autorisée à emmener les os de son mari et de son père en République dominicaine pour les enterrer dans la cathédrale de Saint-Domingue. Ils y sont restés jusqu’en 1795, lorsque l’Espagne a perdu le contrôle du pays. Les os censés appartenir à Colomb ont été déterrés et déplacés afin qu’ils ne tombent pas entre les mains d’étrangers. Les restes sont finalement arrivés à Séville, via Cuba, en 1898.
Ce sont les ossements enterrés dans la cathédrale de Séville à côté de ceux d’Hernando Colon, le fils de Colomb. Cependant, en 1877, des ouvriers creusant dans la cathédrale de Saint-Domingue ont découvert une boîte contenant 13 gros fragments d’os et 28 plus petits et portant le nom de Colomb. Il semblait que les Espagnols avaient déterré les mauvais os en 1795.
L’extraction de l’ADN des os de Saint-Domingue et de Séville et la comparaison avec l’ADN d’Hernando Colon pourraient identifier quel ensemble de restes est le véritable. Des tests ADN préliminaires en 2004 ont utilisé de l’ADN mitrochondrial, transmis par la mère, plutôt que de l’ADN nucléaire, qui n’était pas disponible dans les échantillons, et ont montré que les restes attribués à Colomb en Espagne contiennent un ADN similaire à celui de son frère Diego, qui a également été enterré près de Séville. Des chercheurs espagnols se sont également rendus à Saint-Domingue pour effectuer une évaluation préliminaire. Ils étudieront l’état des restes et espèrent prélever un échantillon d’ADN pour analyse. L’ADN peut rester intact pendant des centaines d’années, il y a donc de fortes chances que l’analyse et l’identification puissent être confirmées.
voir aussi Empreinte ADN; Exhumation.