Les prochaines décennies sont cruciales pour mettre le monde sur la voie de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
D’ici la fin du siècle, la demande d’énergie aura triplé sous la pression combinée de la croissance démographique, de l’urbanisation croissante et de l’élargissement de l’accès à l’électricité dans les pays en développement. On ne peut compter sur les combustibles fossiles qui ont façonné la civilisation des XIXe et XXe siècles qu’au prix des gaz à effet de serre et de la pollution.
Une nouvelle forme d’énergie à grande échelle, durable et sans carbone est nécessaire de toute urgence. Les avantages suivants font que la fusion mérite d’être poursuivie.
Énergie abondante: La fusion contrôlée des atomes libère près de quatre millions de fois plus d’énergie qu’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz et quatre fois plus que les réactions de fission nucléaire (à masse égale). La fusion a le potentiel de fournir le type d’énergie de base nécessaire pour fournir de l’électricité à nos villes et à nos industries.
Durabilité: Les combustibles de fusion sont largement disponibles et presque inépuisables. Le deutérium peut être distillé à partir de toutes les formes d’eau, tandis que le tritium sera produit pendant la réaction de fusion lorsque les neutrons de fusion interagissent avec le lithium. (Les réserves terrestres de lithium permettraient l’exploitation de centrales à fusion pendant plus de 1 000 ans, tandis que les réserves marines de lithium répondraient aux besoins pendant des millions d’années.)
Pas de CO₂: La fusion n’émet pas de toxines nocives comme le dioxyde de carbone ou d’autres gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Son principal sous-produit est l’hélium : un gaz inerte et non toxique.
Pas de déchets radioactifs à vie longue: Les réacteurs à fusion nucléaire ne produisent aucun déchet nucléaire à haute activité et à longue durée de vie. L’activation des composants dans un réacteur de fusion est suffisamment faible pour que les matériaux soient recyclés ou réutilisés dans les 100 ans.
Risque limité de prolifération : La fusion n’utilise pas de matières fissiles comme l’uranium et le plutonium. (Le tritium radioactif n’est ni une matière fissile ni une matière fissile.) Il n’y a pas de matériaux enrichis dans un réacteur à fusion comme I qui pourraient être exploités pour fabriquer des armes nucléaires.
Aucun risque de fusion : Un accident nucléaire de type Fukushima n’est pas possible dans un dispositif de fusion de tokamak. Il est assez difficile d’atteindre et de maintenir les conditions précises nécessaires à la fusion — en cas de perturbation, le plasma se refroidit en quelques secondes et la réaction s’arrête. La quantité de carburant présente dans le navire à un moment donné est suffisante pour quelques secondes seulement et il n’y a aucun risque de réaction en chaîne.
Coût: La puissance de sortie du type de réacteur à fusion envisagé pour la seconde moitié de ce siècle sera similaire à celle d’un réacteur à fission, (c’est-à-dire comprise entre 1 et 1,7 gigawatts). Le coût moyen par kilowatt d’électricité devrait également être similaire… un peu plus cher au début, lorsque la technologie est nouvelle, et moins cher car les économies d’échelle font baisser les coûts.
Le mix énergétique futur idéal pour la planète serait basé sur une variété de méthodes de production au lieu d’une grande dépendance à une seule source. En tant que nouvelle source d’électricité de base sans carbone, ne produisant aucun déchet radioactif à longue durée de vie, la fusion pourrait apporter une contribution positive aux défis de la disponibilité des ressources, de la réduction des émissions de carbone, de l’élimination des déchets de fission et des problèmes de sécurité.
Avantages de la fusion
Durabilité, combustibles abondants, pas de déchets à vie longue… un certain nombre d’avantages font que la fusion mérite d’être poursuivie. (Une impression d’artiste de la conception de la centrale de fusion européenne. © EUROfusion)