Anesthésie

Le risque de déclin cognitif lié à la chirurgie et à l’anesthésie continue d’être débattu dans la littérature scientifique. Certaines études animales suggèrent que l’anesthésie peut aggraver le développement des plaques et des enchevêtrements associés à la maladie d’Alzheimer tandis que d’autres identifient l’intervention chirurgicale elle-même comme un problème en provoquant une inflammation et la libération de protéines nocives. D’autres attribuent des changements cognitifs temporaires ou permanents aux médicaments utilisés pour gérer la douleur ou d’autres complications liées à l’hospitalisation. En fin de compte, bien qu’il s’agisse d’un domaine de recherche très actif, il n’y a pas d’études définitives chez des humains plus âgés qui prouvent un effet causal de l’anesthésie sur le cerveau ou qui fournissent des recommandations sur des choix spécifiques d’anesthésie. Malgré cela, nous espérons pouvoir identifier des informations qui pourraient aider nos patients ayant des problèmes cognitifs à évaluer le risque et à faire des choix éclairés en matière de chirurgie et d’anesthésie.

Y a-t-il des choses que je devrais dire à mon anesthésiste ou à mon chirurgien au sujet de ma mémoire et de ma pensée?
Si vous avez des préoccupations au sujet de votre mémoire ou de votre pensée ou si vous avez un diagnostic de problème cognitif, vous risquez peut-être plus de ralentir la récupération. Il est important que les médecins le sachent afin qu’ils puissent anticiper et interpréter avec précision vos réponses après la chirurgie. De plus, si vous avez déjà eu un épisode de difficulté après une intervention chirurgicale avec votre pensée ou votre mémoire, cela les alertera de la possibilité que vous soyez plus susceptible de voir ces symptômes réapparaître.

Y a-t-il un anesthésique particulier que je devrais envisager?
Il n’y a pas d’études humaines concluantes qui prouvent l’avantage d’un anesthésique particulier. Il existe certaines tendances dans la recherche selon lesquelles l’anesthésie régionale ou locale peut être meilleure, mais ces études ne sont pas définitives.

Quelles autres choses devrais-je considérer à l’hôpital?
Rappelez à votre anesthésiste d’avoir vos appareils auditifs et vos lunettes dans la salle de réveil afin que vous puissiez vous réveiller et être aussi conscient que possible de votre environnement.

À quoi dois-je penser pour gérer la douleur pendant la période suivant la chirurgie?
Demandez au chirurgien et à l’anesthésiste des options de gestion de la douleur qui évitent les opiacés tels que la morphine ou le dilaudid. Ces médicaments non opioïdes évitent certains des effets les plus dramatiques sur le cerveau et la pensée. Ils peuvent inclure des analgésiques comme l’acétaminophène, des anti-inflammatoires comme le célécoxib ou des analgésiques neuropathiques comme la gabapentine. Ceux-ci peuvent être utilisés seuls ou en combinaison pour soulager la douleur tout en évitant les effets secondaires de la sédation et de la confusion.

À quoi dois-je penser si j’ai des difficultés à dormir après une intervention chirurgicale?
La meilleure stratégie est de penser aux habitudes de sommeil habituelles comme écouter de la musique ou lire qui peuvent vous aider à vous endormir. Vous pouvez envisager d’essayer des visières ou des bouchons d’oreille pour rendre l’environnement plus silencieux et plus propice. Il est bon d’éviter l’utilisation d’aides au sommeil qui peuvent augmenter le risque de confusion ou de chutes telles que le zolpidème ou la diphenhydramine.

Que dois-je faire pour planifier mon congé?
Demandez à votre médecin avant la chirurgie de fournir des détails sur les soins requis après la chirurgie. Vous devrez peut-être planifier de rester avec des amis ou avoir de l’aide pour des choses qui peuvent nécessiter de l’aide. Cela peut inclure de nouveaux médicaments à court terme tels que ceux pour prévenir la formation de caillots sanguins, des antibiotiques, des soins complexes des plaies ou des restrictions de mobilité pouvant nuire à votre capacité à vous débrouiller seul. Vous voudrez peut-être même envisager un court séjour dans un établissement qui offre des soins de réadaptation ou des soins infirmiers qualifiés. En parler à l’avance et pouvoir le planifier vous évitera de vous inquiéter pendant votre hospitalisation.

Voici quelques conseils supplémentaires pour se préparer à la chirurgie et un article sur les aînés et l’anesthésie de l’American Society of Anesthesiologists.

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